
Selon le parc aquatique, l’orque Moana est décédée de manière “soudaine et inattendue” dans la nuit du 17 au 18 octobre 2023. Moana était né en captivité à Marineland le 16 mars 2011, par insémination artificielle. Il était le premier en Europe et le troisième au monde à avoir été conçu de cette manière.
Les causes de la mort de l’animal ne sont pas encore connues. Un examen post mortem a été réalisé en collaboration avec les autorités compétentes, et les premiers résultats seront connus dans les prochaines semaines.
Les associations One Voice et C’est Assez ! ont réagi vivement à cette nouvelle et ont annoncé avoir porté plainte pour “actes de cruauté envers un animal tenu en captivité”, “abandon” et “exploitation irrégulière”. Elles ont également demandé à recevoir le rapport d’autopsie et à être associées à l’expertise vétérinaire.
Les associations dénoncent les conditions de vie des orques en captivité, qui entraînent des comportements répétitifs, des lésions sous-dermiques et des dents usées. Elles rappellent que les orques ont une espérance de vie qui peut aller jusqu’à 70 ans dans la nature, alors que Moana est mort à l’âge de 12 ans.
Le Marineland devra bientôt se conformer à la nouvelle loi contre la maltraitance animale, qui interdit les spectacles de cétacés, la reproduction et, sauf dérogation, le maintien des orques et dauphins en captivité dans les parcs. Cette loi entrera en vigueur en décembre 2026.
La captivité des orques
La captivité des orques est une pratique controversée qui soulève de nombreuses questions éthiques et scientifiques. Les orques sont des animaux très intelligents, sociaux et sensibles, qui ont besoin d’un vaste espace marin pour s’épanouir. En captivité, elles sont privées de leur liberté, de leur culture, de leur famille et de leur diversité alimentaire. Elles souffrent de stress, d’ennui, de maladies et de blessures. Elles meurent souvent prématurément et sont parfois victimes d’actes de cruauté.
Voici quelques faits sur le traitement des orques en captivité :
- Les delphinariums achètent des orques de 2 à 7 millions de dollars pour leurs spectacles. Beaucoup proviennent de Russie, où elles sont capturées dans la nature.
- Depuis 1961, 160 orques sont mortes en captivité à travers le monde. Aujourd’hui, 60 vivent encore dans les bassins de parcs à thème.
- Les orques ont toujours utilisé une méthode complexe pour communiquer entre elles. Elles ont leur propre langage et chaque groupe familial a son propre dialecte. En captivité, les orques sont détenues dans des groupes sociaux artificiels. Quelques-unes, comme Lolita, vivent totalement seules.
- Les orques ont des traditions fortes qu’elles transmettent de génération en génération. Elles sont curieuses et joueuses. Elles peuvent nager plus de 200 kilomètres par jour, en atteignant une vitesse de 55 kilomètres par heure. En captivité, elles sont forcées de vivre à l’étroit dans des bassins sans aucun enrichissement. Elles sont privées des activités basiques qui sont essentielles à leur bien-être mental, émotionnel et physique.
- L’aileron dorsal est des orques mâles captifs est anormalement courbé. Cela peut être dû à la gravité, au manque d’exercice ou au stress.
- Les orques captives développent souvent des troubles dépressifs, d’apprentissage ou alimentaires. Elles sont plus vulnérables aux infections opportunistes qui peuvent être fatales.
- Les orques captives subissent des actes de cruauté comme l’insémination artificielle, la séparation des mères et des petits, ou les mauvais traitements physiques et psychologiques.
Ces informations montrent que les orques en captivité sont maltraitées et qu’elles méritent d’être libérées ou transférées dans des sanctuaires marins plus adaptés à leurs besoins.