Au Gabon, au cœur de l’une des dernières grandes forêts tropicales du monde, un homme s’est donné une mission aussi noble que risquée : développer une activité d’éco-tourisme respectueuse des gorilles. Son nom ? Max Hurdebourg, écologue français et grand spécialiste des gorilles des plaines.
Une mission pas comme les autres
Il y a huit mois, Max lançait une expédition inédite. Objectif : identifier de nouveaux sanctuaires jamais explorés, où les gorilles vivent encore loin de toute présence humaine. Cette aventure lui a été confiée par une ONG environnementale souhaitant étudier la possibilité d’un tourisme durable, centré sur l’observation des grands singes dans leur habitat naturel.
Caméra au poing, Max filme lui-même sa progression dans cette jungle dense et vivante. Et après des semaines de marche, de patience et de silence, la récompense est là : d’abord un mâle solitaire, puis une famille entière de gorilles, surgissant de la végétation comme un mirage vivant.
Des rencontres aussi magiques que dangereuses
Observer les gorilles n’est pas sans danger. Ces animaux sont territoriaux, puissants et imprévisibles. Max en a fait l’expérience de très près : lors d’un précédent reportage, il a été chargé par un mâle de 900 kg. L’image est impressionnante. Pourtant, Max n’a jamais été blessé. Il connaît parfaitement les codes de comportement à adopter en cas d’intimidation.
Ne pas fuir. Ne pas crier. Rester calme. Parfois même, mâcher des feuilles, pour passer pour un animal inoffensif. Des face-à-face effrayants, mais essentiels pour mieux comprendre ces primates, et pour préparer le terrain à un tourisme respectueux.
L’espoir d’un tourisme responsable
Malgré les risques, Max Hurdebourg continue son travail avec passion. Son objectif est clair : permettre à des touristes de venir observer les gorilles sans les déranger, tout en apportant des retombées positives aux communautés locales et à la conservation des espèces.
Ce projet d’éco-tourisme est ambitieux, mais il pourrait bien devenir un modèle. Une preuve que la cohabitation entre l’homme et la nature est encore possible — à condition d’y mettre du cœur, de la science, et beaucoup de respect.