La chasse à la marmotte n’est toujours pas interdite

La marmotte est un animal qui vit dans les montagnes, où elle creuse des terriers et se nourrit de plantes. Elle est aussi connue pour son sifflement aigu qui alerte ses congénères en cas de danger. Mais la marmotte est aussi une proie pour les chasseurs, qui la traquent pour le plaisir ou pour des raisons prétendument utilitaires.

La marmotte est un animal qui vit dans les montagnes, où elle creuse des terriers et se nourrit de plantes. Elle est aussi connue pour son sifflement aigu qui alerte ses congénères en cas de danger. Mais la marmotte est aussi une proie pour les chasseurs, qui la traquent pour le plaisir ou pour des raisons prétendument utilitaires.

Plusieurs associations de défense des animaux ont décidé de s’opposer à cette pratique, qu’elles jugent cruelle et injustifiée. Elles ont déposé un recours devant le tribunal administratif de Grenoble pour demander l’interdiction de la chasse à la marmotte en Savoie, où elle est autorisée de septembre à novembre.

Ces associations estiment que la marmotte est une espèce protégée et menacée par le réchauffement climatique, qui réduit son temps d’hibernation et sa résistance au froid. Elles dénoncent aussi le fait que la chasse à la marmotte n’a plus aucun intérêt économique ou culturel, puisque les chasseurs ne l’utilisent plus pour la manger, ni pour sa graisse, ni pour sa fourrure.

Elles affirment que les arguments avancés par les partisans de la chasse sont infondés et ne reposent sur aucune preuve scientifique. Selon eux, la marmotte ne cause pas de dégâts aux cultures, aux pâturages, au matériel agricole ou aux habitations. Ils soutiennent également que la marmotte n’est pas en surpopulation, mais au contraire en déclin dans certaines zones.

Les associations espèrent que le tribunal donnera raison à leur cause et mettra fin à ce qu’elles considèrent comme un massacre inutile et barbare. Elles souhaitent que la marmotte soit respectée et protégée, comme un symbole de la biodiversité et de la beauté des Alpes.

Les arguments des partisans de la chasse à la marmotte

Les partisans de la chasse à la marmotte avancent plusieurs arguments pour justifier leur pratique. Voici les principaux :

  • La chasse à la marmotte est une tradition qui remonte à plusieurs siècles dans les régions montagneuses, où l’animal était chassé pour sa chair, sa graisse et sa fourrure.
  • La chasse à la marmotte est une activité sportive qui demande de la patience, de l’adresse et du respect de la nature. C’est une façon d’apprécier la beauté des paysages alpins et de se confronter à un animal rusé et vigilant.
  • La chasse à la marmotte est une régulation des populations de cet animal, qui peut causer des dégâts aux cultures, aux pâturages, au matériel agricole ou aux habitations. La marmotte creuse des terriers qui peuvent provoquer des blessures aux bovins ou des accidents aux engins agricoles.
  • La chasse à la marmotte est une prévention des risques sanitaires, car la marmotte peut être porteuse de maladies transmissibles à l’homme ou aux autres animaux, comme la peste ou la rage.
  • La chasse à la marmotte est une conservation de l’espèce, qui n’est pas menacée ni protégée par la Convention de Berne. Au contraire, ses effectifs sont en hausse dans certaines zones, grâce à l’aménagement des alpages qui lui offrent un habitat favorable.

Les dégâts causés par la marmotte

La marmotte peut causer des dégâts de plusieurs manières :

  • La marmotte creuse des terriers qui peuvent provoquer des blessures aux bovins ou des accidents aux engins agricoles. Les terriers sont généralement munis de 2 à 5 accès, ce qui crée des trous béants et des amas de terre sur le sol.
  • La marmotte fait des amas de terre et de pierres en surface qui, en souillant le fourrage lors de la récolte, le rendent moins attractif et entraînent des bris et une usure des machines agricoles.
  • La marmotte se nourrit de plantes qui peuvent être cultivées par les agriculteurs ou utilisées comme pâturages par les éleveurs. Elle peut ainsi réduire le rendement ou la qualité des récoltes.
  • La marmotte peut être porteuse de maladies transmissibles à l’homme ou aux autres animaux, comme la peste ou la rage. Elle peut ainsi représenter un risque sanitaire pour les habitants ou les visiteurs des zones montagneuses.

La protection des cultures contre la marmotte

Les agriculteurs peuvent protéger leurs cultures contre la marmotte en adoptant plusieurs mesures :

  • Couper toutes les plantes et les arbres qui peuvent attirer ou abriter les marmottes.
  • Garder le jardin très propre en enlevant des tas de pierres et de bois ou tout autre chose qu’ils pourraient cacher sous.
  • Récolter les fruits ou les légumes le plus tôt possible pour éviter qu’ils ne soient mangés par les marmottes.
  • Utiliser un grillage ou une clôture pour protéger les plantes et les légumes des marmottes.
  • Planter certaines fleurs odorantes qui repoussent les marmottes, comme les narcisses et les jacinthes.
  • Ne pas laisser traîner de nourriture dehors, comme des restes de compost ou de fruits.

22/10/2023 9 h 26 min

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