Un parc de perroquets interdit d’ouvrir au public par la préfecture de la Drôme

Un parc de perroquets interdit d'ouvrir au public par la préfecture de la Drôme

Dans la Drôme, un petit coin de paradis consacré aux perroquets vit des heures sombres. Ce parc animalier, reconnu pour son engagement envers la protection et la sensibilisation autour de ces oiseaux exotiques, fait aujourd’hui face à une décision administrative lourde de conséquences : un arrêté préfectoral interdit désormais l’ouverture au public. Une mesure qui prive le parc de sa principale source de revenus et remet en cause sa survie même.

Une décision jugée « incompréhensible » par les propriétaires

L’arrêté, pris récemment par la préfecture de la Drôme, interdit au parc de présenter ses oiseaux au public, invoquant des raisons administratives et réglementaires encore floues selon les gérants. Ces derniers, passionnés et investis depuis des années, expriment leur incompréhension et leur inquiétude face à une mesure qu’ils jugent disproportionnée.

« Nous avons toujours travaillé dans le respect du bien-être animal, avec des normes strictes, des soins constants, et une volonté pédagogique forte. On ne comprend pas pourquoi on nous empêche aujourd’hui d’exercer notre mission », explique l’un des propriétaires, visiblement ému.

Un lieu unique menacé

Installé au cœur d’un environnement naturel, le parc abrite plusieurs dizaines d’oiseaux, pour la plupart des espèces exotiques souvent menacées dans leur milieu d’origine. Certains perroquets, blessés ou issus de sauvetages, ont trouvé ici un refuge durable. Le parc proposait également des visites éducatives à destination des familles, des écoles et des curieux de la faune tropicale.

En interdisant l’accueil du public, la préfecture coupe la principale source de financement de l’établissement. Or, l’entretien des volières, les soins vétérinaires et l’alimentation des oiseaux représentent des coûts importants au quotidien. Sans recettes de billetterie, l’équilibre économique du parc est en péril.

Une vague de soutien local

Depuis l’annonce de l’interdiction, un élan de solidarité se manifeste autour du parc. Habitants du secteur, anciens visiteurs et amoureux des animaux se mobilisent. Une pétition en ligne a été lancée pour demander la révision de l’arrêté et soutenir les propriétaires dans leurs démarches.

« Ce parc est un lieu de transmission et d’amour des animaux. Il ne mérite pas de disparaître pour des raisons bureaucratiques », peut-on lire parmi les nombreux témoignages de soutien.

Certains élus locaux auraient également exprimé leur volonté de comprendre les raisons précises de la décision préfectorale et d’envisager une médiation avec les autorités.

Quel avenir pour les oiseaux ?

La question cruciale reste celle de l’avenir des perroquets. Pour l’heure, ils sont toujours pris en charge par l’équipe du parc, mais l’incertitude grandit. Faute de moyens, le risque de devoir placer ou céder les oiseaux à d’autres structures n’est pas exclu, un crève-cœur pour les gérants qui les considèrent comme des membres de la famille.

En attendant, les propriétaires multiplient les appels à l’aide, espérant que la préfecture reconsidère sa position et permette au parc de retrouver son public, son utilité, et sa mission éducative et protectrice.

28/04/2025 7 h 05 min

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