🐾 Canal de Bourgogne : un chien retrouvé ligoté et lesté — une enquête ouverte pour acte de cruauté

Le 12 avril dernier, une macabre découverte a secoué la commune de Buffon, en Côte-d’Or. Ce jour-là, des agents des Voies navigables de France (VNF) ont repêché, dans le canal de Bourgogne, le corps sans vie d’un chien, soigneusement dissimulé dans un tissu, les pattes et la tête ligotées avec des lacets, son cadavre lourdement lesté de trois grosses pierres. Un acte de cruauté manifeste, qui suscite l’indignation et déclenche une enquête.

💧 Une scène choquante

Selon le quotidien Le Bien Public, cela faisait deux jours qu’un agent des VNF apercevait un morceau de tissu flottant près de la berge. En s’en approchant avec ses collègues, ils ont pu le récupérer et y ont découvert le petit chien. Le jack russell avait visiblement été jeté volontairement à l’eau, dans l’intention claire qu’il ne puisse remonter à la surface.

« C’est inadmissible de se débarrasser d’un chien comme ça. […] Il lui manquait un morceau au niveau du cou, comme si on lui avait retiré sa puce », a déclaré l’agent, profondément choqué par la découverte.

Ce détail intrigue particulièrement : la puce d’identification semble avoir été arrachée, vraisemblablement pour éviter que l’animal puisse être identifié.

🚨 Une enquête en cours et un appel à témoins

Face à cet acte d’une violence insoutenable, la commune de Buffon a rapidement réagi. Le maire Jean-Pierre Dzieciol a publié un appel à témoins sur Facebook afin de récolter des informations qui pourraient permettre d’identifier les responsables de cet acte ignoble.

Parallèlement, une plainte a été déposée à la gendarmerie par Marguerite Chesnais, bénévole et trésorière de l’association Les Chats de la rue de Montbard, également enquêtrice pour la Fondation Brigitte Bardot.

« J’espère que l’enquête permettra de découvrir le ou les auteurs. Et si cette affaire va devant le tribunal, la Fondation Brigitte Bardot se constituera partie civile », a-t-elle précisé.

⚖️ Des sanctions prévues par la loi

En France, les actes de cruauté envers les animaux sont des délits pénalement réprimés. Depuis 2021, la législation a été renforcée : une personne reconnue coupable de sévices graves ou d’actes de cruauté envers un animal domestique encourt jusqu’à 3 ans de prison et 45 000 euros d’amende. Si l’animal meurt à la suite de ces actes, les peines peuvent atteindre 5 ans de prison et 75 000 euros d’amende.

L’affaire du jack russell jeté dans le canal de Bourgogne s’inscrit donc dans un contexte légal qui pourrait, si l’auteur est identifié, aboutir à des poursuites judiciaires sérieuses.

🐶 Un symbole de lutte pour la cause animale

Au-delà du choc suscité localement, cette affaire soulève des questions fondamentales sur le respect de la vie animale. De nombreux internautes et défenseurs des animaux ont exprimé leur colère et leur tristesse face à cette cruauté gratuite.

Ce drame rappelle à quel point il est essentiel de continuer à sensibiliser, éduquer et légiférer pour protéger ceux qui ne peuvent pas se défendre. Chaque animal abandonné, maltraité ou tué dans la souffrance est le symptôme d’un rapport déshumanisé à la vie que de nombreuses associations s’efforcent de combattre.

📢 Si vous avez été témoin de faits suspects dans les environs de Buffon aux alentours du 12 avril, contactez la gendarmerie ou la mairie. Toute information, même minime, pourrait contribuer à faire avancer l’enquête.