🌊 Trump rĂ©autorise la pĂȘche commerciale dans une aire marine protĂ©gĂ©e : une dĂ©cision qui fait des vagues

Trump rĂ©autorise la pĂȘche commerciale dans une aire marine protĂ©gĂ©e une dĂ©cision qui fait des vagues

C’est une annonce qui suscite l’indignation des dĂ©fenseurs des ocĂ©ans. Jeudi 17 avril 2025, l’ancien prĂ©sident amĂ©ricain Donald Trump a signĂ© un dĂ©cret rĂ©autorisant la pĂȘche commerciale et l’extraction de ressources dans l’une des plus vastes aires marines protĂ©gĂ©es au monde : le Pacific Remote Islands Marine National Monument, un sanctuaire ocĂ©anique d’environ 1,3 million de kilomĂštres carrĂ©s, situĂ© dans le Pacifique.

Un retour en arriĂšre de plus de quinze ans

Créée en 2009 sous le mandat de George W. Bush, cette zone protĂ©gĂ©e avait pour objectif de prĂ©server une biodiversitĂ© exceptionnelle et de limiter l’impact de l’activitĂ© humaine sur les Ă©cosystĂšmes marins. L’interdiction de la pĂȘche industrielle et de l’exploitation miniĂšre Ă©tait une avancĂ©e majeure pour la protection des ocĂ©ans.

Mais en rĂ©autorisant ces activitĂ©s, Donald Trump marque une nouvelle rupture avec les engagements environnementaux de ses prĂ©dĂ©cesseurs. Pour François Chartier, chargĂ© de campagne OcĂ©an pour Greenpeace, c’est une « dĂ©cision trĂšs inquiĂ©tante » :

« C’est un cadeau pour la pĂȘche industrielle et pour les entreprises qui veulent accĂ©der aux ressources miniĂšres du sous-sol marin. »

Les gĂ©ants de l’extraction miniĂšre Ă  l’affĂ»t

L’une des principales entreprises visĂ©es par cette dĂ©cision est la sociĂ©tĂ© canadienne The Metals Company (TMC), pionniĂšre dans l’extraction des nodules polymĂ©talliques. Ces galets marins, riches en fer, manganĂšse, cuivre, cobalt et nickel, sont trĂšs convoitĂ©s pour la fabrication de batteries et de technologies vertes.

En mars dernier, TMC avait d’ailleurs dĂ©posĂ© une demande officielle d’autorisation d’exploitation des ressources miniĂšres dans le Pacifique. Avec ce dĂ©cret, les barriĂšres Ă  leur expansion tombent, au dĂ©triment de la biodiversitĂ©.

La santé des océans en jeu

Ces nodules polymĂ©talliques se trouvent dans des zones de haute mer encore largement inexplorĂ©es, oĂč vivent des espĂšces rares et vulnĂ©rables. Leur extraction pourrait bouleverser ces Ă©cosystĂšmes profonds, en remuant les sĂ©diments, en introduisant du bruit sous-marin et en provoquant une pollution durable.

Pour Greenpeace, cette décision constitue une alerte rouge pour la santé des océans :

« On ne peut pas se permettre d’aggraver la pression humaine sur ces zones sensibles, alors que la crise climatique et la perte de biodiversitĂ© s’accĂ©lĂšrent. »

Tous les regards tournés vers Nice

Face Ă  cette rĂ©gression, les dĂ©fenseurs des ocĂ©ans placent de grands espoirs dans la ConfĂ©rence des Nations Unies sur l’OcĂ©an (UNOC 3), qui se tiendra du 9 au 13 juin 2025 Ă  Nice, en France. Co-organisĂ© par la France et le Costa Rica, cet Ă©vĂ©nement rassemblera les 193 États membres de l’ONU pour trouver des solutions concrĂštes Ă  la protection des ocĂ©ans.

François Chartier espùre que la France saura montrer l’exemple :

« Cette confĂ©rence Ă  Nice montre que l’on peut envisager une autre maniĂšre de protĂ©ger nos ocĂ©ans. Emmanuel Macron pourra donner une leçon Ă  Trump. »

Un enjeu global, une responsabilité partagée

La rĂ©ouverture Ă  l’exploitation de cette aire marine protĂ©gĂ©e est bien plus qu’un choix politique amĂ©ricain : c’est un signal qui touche la planĂšte entiĂšre. Car les ocĂ©ans sont un bien commun. Ils rĂ©gulent notre climat, stockent le carbone, fournissent de la nourriture et abritent une biodiversitĂ© irremplaçable.

Le message est clair : il est urgent d’agir. Et chaque dĂ©cision, qu’elle soit prise Ă  Washington, Ă  Ottawa ou Ă  Nice, aura des consĂ©quences sur l’avenir de nos mers.

19/04/2025 8 h 53 min

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